Historia completa
LA CORRIVEAU
Le 18 avril 1763, Marie-Josephte Corriveau (dite La Corriveau) fût exécutée à Québec sur la Buttes-à-Nepveu des Plaines d’Abraham pour avoir assassiné ses deux maris.
Elle fût pendue et exposée dans une cage (une première en Amérique du Nord – cette pratique britannique datait du Moyen Âge) au croisement des quatre routes principales à l’époque nommé « La fourche des chemins » près de l’emplacement du monument de Tempérance de Saint-Joseph de Lévis. Il s’agissait d’une colonne dont l’emplacement était accessible par un escalier et elle était située sur un terrain élevé situé entre le Boulevard de l’Entente et la rue Saint-Joseph. Le corps fût exposé jusqu’au 25 mai et il fût retiré sous l’ordre du gouverneur James Murray.
En 1849, la cage dut retrouvée dans le cimetière de l’église Saint-Joseph de la Pointe-Lévy. Elle aurait été volée dans le sous-sol de l’église et elle fut acquise par la suite par le cirque de Phineas Taylor Barrum entre 1871 et 1881 pour être exposée à titre d’objet macabre. Elle portant l’inscription « From Quebec ». Par la suite, elle aurait été acquise et exposée au Boston Museum au début des années 1900. La plupart des historiens croyaient qu’elle avait été détruite à la suite de l’incendie du musée. Cependant la cage existe. Elle est conservée au Padbody Essex Museum de Salem, MA aux Etats-Unis.
La cage a été exposée à la Maison Chevalier de Québec du 11 au 15 novembre 2015. En la voyant, on pouvait facilement deviner la silhouette de la femme condamnée pour le meurtre de son second mari, Louis-Étienne Dodier. On pouvait aussi voir quatre documents d’archives, une copie certifiée du contrat de mariage datant du 20 juillet 1761, une copie de l’absolution de Joseph Corriveau (le père de Marie-Josephte, accusé lors d’un premier procès). Un registre des comptes où il est noté que le forgeron Richard Dee a été payé 5 livres (l’équivalent de 20$ aujourd’hui) pour la fabrication du gibet et une copie de l’ordre d’inhumer le corps, après 40 jours d’exposition. Après l’exposition, la cage est retournée au Musée de la Civilisation.